Commentaires de textes
Réflexions théologiques
Spiritualité
Numéro 2 – Janvier 2025

Cathédrale Saint Louis du Sénégal
EDITO : FOI ET SOCIÉTÉ
« Et si je devenais Epiphanie ? »
Dans la mouvance de la fête de la Nativité, la première semaine de la nouvelle année est marquée par la solennité de l’épiphanie qui se situe dans la continuité de la Noël parce que l’épiphanie, c’est le petit enfant Vrai Dieu et Vrai homme qui se révèle à tous les hommes et à toutes les femmes, selon l’Eglise catholique latine.
L’épiphanie c’est Dieu qui se manifeste à l’humanité entière, c’est en ce sens que les mages viennent d’ailleurs pour l’adorer. Le jour de l’épiphanie, la tradition populaire célèbre la galette des Rois, une cérémonie non religieuse, devenue aujourd’hui un moment de rencontre en famille, entre amis ou collègues.
Au-delà du sens traditionnel de la galette des Rois, aujourd’hui, c’est la fraternité et la joie qui marquent ce fait. Comment faire le lien entre l’épiphanie et la galette des rois aujourd’hui ?
Notre monde a besoin de Dieu, des chrétiens, des croyants, des hommes et des femmes de toutes convictions sans exclusion, des hommes et de femmes de bonne volonté qui sont des épiphanies, c’est-à-dire ceux qui révèlent Dieu par des gestes d’amour. Dieu qui se manifeste, est amour, joie, paix, non-violence, partage et bénédictions. Notre société a trop de théoriciens sur Dieu, notre monde contient des milliers d’accords sur la paix, nos pays sont remplis d’organismes et de structures de Droits de l’homme, mais peu d’hommes et de femmes qui manifestent Dieu et son amour de manière concrète.
En cette année 2025, que chacun et chacune soit une épiphanie pour les autres, c’est-à-dire ceux et celles qui manifestent l’amour, la joie, la bonté, la paix, le pardon, la solidarité qui viennent de Dieu.
Tel est le vœu que nous formulons pour tous les lecteurs et toutes les lectrices de notre petit journal paroissial.
Soyons ceux qui révèlent Dieu, ceux à travers qui les autres retrouvent de l’espérance. Soyons épiphanie.
Bonne et Sainte Année
Père Marius Hervé Djadji

PARCOURS AVEC LES EVANGELISTES
Dimanche 5 Janvier 2025
Le texte de Matthieu 2, 1-12 qui nous est proposé est tiré de l’évangile de saint Matthieu, premier évangile des synoptiques dans le nouveau testament. Le texte traite du Récit de l’enfance de Jésus. Il est immédiatement encadré par la naissance de Jésus (Mat 1,18-25) et par la fuite de la Sainte famille en Égypte : le nouvel exode (Mat 2, 13-15). Matthieu l’auteur est un Juif converti. Pour lui, Jésus est le Messie promis : sa venue annonce l’avènement du royaume de Dieu. Il écrit principalement pour une communauté chrétienne d’origine Juive
- Situez l’auteur et les destinataires.
Matthieu l’auteur est un Juif converti. Pour lui, Jésus est le Messie promis : sa venue annonce l’avènement du royaume de Dieu.
Destinataires : il écrit principalement pour une communauté chrétienne d’origine Juive et aussi pour des chrétiens confrontés à des questions sur l’identité messianique de Jésus. - Donnez un titre du texte
La visite des mages et l’hommage au Roi des Juifs - Donnez en quelques phrases le résumé du texte.
Quelle spiritualité vous pouvez dégager de ce texte pour nous, notre Famille, au travail et dans notre monde ?
Ce texte nous invite à chercher la lumière de Dieu, comme les mages ont suivi l’étoile, malgré les obstacles ou les incertitudes.

En famille : L’attitude des mages nous inspire à reconnaître et à honorer la présence de Dieu dans les moments simples et humbles de notre vie. Ces étrangers sont venus de si loin ; comment pourrait-on refuser de faire quelques pas pour visiter un malade ou un prisonnier ?
Au travail : Les dons des mages (or, encens, myrrhe) symbolisent le respect, le service et la consécration que nous pouvons offrir dans nos activités professionnelles. Les mages ont offert leurs trésors à Jésus, et nous, n’avons-nous pas même un morceau de pain à lui donner, Lui qui s’est fait pauvre pour nous ? Dans le monde : Ce récit souligne l’universalité de Jésus : il est venu pour tous les peuples, sans distinction. Cela nous invite à œuvrer pour l’unité et la paix.
Avant d’adorer cet enfant, déchargeons nous de tout ce qui nous encombre. Déposons notre or à ses pieds, c’est-à-dire, donnons le aux pauvres. Que nous enseigne ce récit aujourd’hui ?
Dans notre époque : Comme les mages ont cherché Jésus malgré les incertitudes, nous sommes appelés à rester en quête de sens dans un monde souvent désorienté. L’étoile représente la lumière divine qui peut guider nos décisions dans des temps de confusion.
Dans la société : Ce texte nous pousse à dépasser les barrières culturelles et à rechercher des valeurs universelles comme la paix, l’amour et la justice. Dans l’Église : Cela invite à une Église ouverte et accueillante envers tous, témoignant de l’universalité du salut.
COMOE Boua Raymond de Côte d’Ivoire
Dimanche 12 janvier 2025
ÉVANGILE : « Comme Jésus priait, après avoir été baptisé, le ciel s’ouvrit. » (Luc 3, 15- 16.21-22)
L’évangile de Luc, situé dans le Nouveau Testament, constitue, avec ceux de Mathieu et de Marc, les synoptiques. Il est encadré en amont par l’évangile de Marc, et en aval par celui de Jean. L’extrait que nous méditons en cette fête du Baptême du Seigneur est situé dans l’évangile de Luc au chapitre 3, les versets 15 et 16, puis 21 et 22. Cet extrait est encadré par la prédication de Jean proclamant un baptême de conversion pour la rémission des péchés (Luc 3, 1-14) et le récit de la généalogie de Jésus (Luc 3, 13-38.). Luc est un Grec, originaire d’Antioche de Syrie. Il est médecin de profession et disciple de Paul qu’il accompagne dans ses missions d’évangélisation. Les destinataires de son évangile sont des Grecs convertis, c’est-à-dire tous ceux qui aiment Dieu, parmi lesquels figure Théophile à qui il s’adresse et dont le nom signifie celui qui aime Dieu.
Que dit l’évangile de ce jour ?
Tous ceux qui sont rassemblés par la prédication de Jean le Baptiste, c’est-à-dire ses disciples ainsi que la grande foule venue aux bords du Jourdain, sont témoins de deux événements :
Jésus se fait baptiser au milieu de la foule ;
L’Esprit Saint descend sur Jésus, et du ciel, une voix confirme sa mission de Fils éternel.
Quelle spiritualité pouvons nous dégager de ce texte pour nous, notre famille, dans notre milieu professionnel et dans notre monde ?
Cet extrait de l’évangile de Luc nous laisse entrevoir quatre (04) types de spiritualités : la prière, l’humilité, la gloire de Dieu et la grâce du baptême
La prière : Jésus nous en donne l’exemple : « Jésus priait » (Luc 3, 21). En effet, dans la prière, il y a un dialogue entre deux êtres : Dieu et l’homme. Dans la prière, il y a communion car Dieu et l’homme font un Dans la prière, deux regards se croisent : Dieu porte son regard d’amour sur l’homme qui est sa Créature, et l’homme porte son regard de reconnaissance sur Dieu son Créateur.
L’humilité : « Comme tout le peuple se faisait baptiser, et que Jésus priait, après avoir été baptisé lui aussi ». (Luc 3, 21). En effet, la dimension de l’humilité représentée par le baptême auquel notre Seigneur Jésus se soumet est une invitation à nous dépouiller de nos titres et grades ronflants, de notre orgueil, de nos pouvoirs dictatoriaux pour faire de la place aux autres. Apprendre à nous effacer au profit des autres, apprendre à reconnaître l’importance et la valeur des autres au sein de notre famille, communauté, service, groupe, association et mouvement, tel est l’exemple d’humilité que Dieu nous donne.
La gloire de Dieu : Elle est doublement représentée dans cet extrait. D’une part, par le témoignage de Jean
le Baptiste : « mais il vient, celui qui est plus fort que moi…Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. » (Luc 3, 16), et d’autre part, par le témoignage divin que le Père et l’Esprit rendent au Fils ; ce qui est une garantie que Jésus appartient bel et bien à la Trinité divine : « L’Esprit Saint …descendu sur Jésus » et « Toi, tu es mon Fils bien-aimé, en toi, je trouve ma joie. » (Luc 3, 22)
La grâce du baptême : En recevant le baptême de Jean, Jésus approuve, confirme ce rite et inaugure le baptême trinitaire. En effet, le baptême nous transforme en consumant en nous le péché, par « l’Esprit Saint et le feu ». Être baptisé en Jésus-Christ consiste à faire à notre tour le passage de la mort à la vie : nous mourons au péché pour passer à une nouvelle vie, avec la force de l’Esprit Saint. Le baptême trinitaire est donc un sacrement de passage qui nous fait participer à la mort et à la résurrection du Christ.
Que retenir ?
À l’instar de Jésus, vrai Dieu et vrai homme, qui se laisse baptiser par Jean, nous sommes invités, quels que soient notre fortune, notre rang social et notre pouvoir, à reconnaître l’importance des autres autour de nous.
Pour y parvenir, la prière est proposée comme la clé de voûte qui nous ouvre les portes du ciel, pour laisser descendre sur nous l’Esprit Saint. Il faut relever qu’en se faisant baptiser par Jean, Jésus met fin au baptême de Jean qui est seulement un baptême de purification et de conversion, pour initier un baptême nouveau qu’est celui qui est désormais reçu : au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. En dehors de ce baptême, il n’y a pas autre baptême qu’un chrétien doit rechercher.
Herman Togba (Côte d’Ivoire)

Dimanche 19 janvier 2025
Parlant de la situation lointaine, le texte johannique soumis à notre étude est situé dans le Nouveau Testament. L’évangile de Jean nous présente ainsi le premier signe que Jésus accomplit au cours d’un repas de noces, en Galilée, une terre où se côtoient juifs et païens. « Le 3ème jour il y eut des noces à Cana de Galilée ». La péricope johannique (Jean 2, 1-11) est encadrée de manière immédiate au chapitre 1er par les premiers disciples (Jn 1, 35-51) et la purification du temple au chapitre 2 (Jn 2, 13-22).
L’évangile Selon Saint Jean est attribué à l’apôtre Jean qui l’aurait écrit vers la fin du premier siècle (entre l’an 90-100) avec son petit groupe de disciples appelé communauté johannique dans un environnement caractérisé par la pensée philosophicoreligieuse et la gnose. L’évangile de Jean s’adresse à tous les lecteurs afin qu’ils croient en Jésus-Christ pour avoir le salut.
Dans ce texte il est question de la transformation de l’eau en vin par Jésus-Christ à la demande de sa mère, Marie, lors des noces à canan de Galilée sur les terres de Jésus. Il faut préciser que lors de ces noces, est célébrée la mort et la résurrection de Jésus. C’est ce qu’on retrouve dans la symbolique de 3 jours, l’eau, le vin et la notion de l’heure. Jésus a anticipé ici l’heure de sa Glorification, c’est-à-dire l’heure de la Croix.
Quelle spiritualité vous pouvez dégager de ce texte pour nous, nos Familles, au travail, et dans notre monde ?
- La patience vis-à-vis de la volonté de Dieu
- Les vertus théologales (La Foi, l’Espérance et la Charité) et l’Obéissance ;
- Imiter la Vierge Marie (la mariologie) qui va nous conduire à Son Fils, Jésus-Christ (la Christologie) qui est le chemin, la vérité et la vie ;
- Faire confiance à l’intercession de la vierge Marie et s’abandonner au Chris
Que retenir ?
Les noces de canan dépeignent aujourd’hui encore le déroulement des cérémonies de mariages et bien d’autres évènements sociaux dans nos sociétés. De nos jours tout est devenu cher. Et il n’est pas rare de voir ce genre de manque de boissons et/ou de nourriture dans nos cérémonies du fait de la gourmandise et des excès de tout genre de la part de certains invités. Ces comportements pourraient conduire chez ceux qui reçoivent des soucis et désagréments. Ce manque pourrait être assimilé aux circonstances difficiles et soucis dans nos vies.
Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme par l’intercession de sa mère la Vierge Marie a changé l’eau en vin et a ainsi redonné la joie au couple qui était en fête en ce jour spécial de leur noce. Pour dire que Jésus-Christ intervient dans le social, il est un Dieu qui n’est pas imaginaire et lointain. C’est un Dieu qui est présent parmi nous, dans nos sociétés et il connaît nos besoins spirituels, financiers, matériels, sociaux, politiques etc.
In fine le récit dit que grâce à ce signe, Jésus-Christ manifesta sa gloire et les disciples crurent en lui (Jn 2, 11).
Aujourd’hui encore, les chrétiens sont à la recherche de signes et de miracles sensationnels avant de croire. Nous devrons vivre simplement et dans la sobriété pour ne pas angoisser les autres qui voudraient nous satisfaire à tout prix. Mais ces signes de la gloire de Dieu sont plutôt à être recherchés dans les saints sacrements que l’Eglise nous offre tous les jours.
Nous devons avoir le regard fixé sur Jésus-Christ en imitant notre mère, la vierge Marie, elle qui a su vivre selon la volonté de Dieu, dans la patience, la vérité, la Foi, l’Espérance, la Charité, l’obéissance.

En se basant sur ces deux dimensions du texte johannique, mariologique (La vierge marie qui intercède pour nous à canan de Galilée) et christologique (Le Fils qui nous confie à sa mère à la croix) nous pouvons nous souvenir des péricopes suivantes de l’évangile selon Saint Matthieu : Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos (Mt 11,28) et Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît (Mt 6,33).
Au commencement de sa mission parmi les hommes il est présent à Cana avec Marie sa mère et ses premiers disciples. Jean ne précise pas qui sont les époux de la noce mais nous comprenons désormais que le véritable Époux, c’est bien lui, Jésus. L’épouse, c’est l’Église, c’est bien nous. Le vin qui manque c’est la fin de la première alliance, celle des prophéties. Jésus vient apporter l’espérance car a la croix, il a tout créé et au calvaire Jésus a tout donné. l’eau qui se change en vin et du bon vin qui coule désormais en abondance. C’est une nouvelle alliance qui se noue. Jésus qui a su garder le bon vin offrira aux pécheurs le don de son amour miséricordieux. Avec Jésus Christ le ciel s’ouvre à nouveau. Jésus le Fils de Dieu est venu pour libérer les hommes de leurs péchés et leur rouvrir les portes du paradis la source du pardon reste a jamais ouverte. En somme Le miracle des noces de Cana concerne avant tout la vie nouvelle que Dieu offre en Christ et l’espérance que cela nous apporte. Il est l’Époux divin venu en personne inaugurer le grand festin des noces de l’agneau, la fête du salut, le banquet du royaume de Dieu.
Enfin, Pour qu’il y ait du bon vin, de la paix, de la joie, du bonheur, de la solidarité, dans notre vie et nos communautés, il faut que chacun apporte le meilleur de lui-même, renoue avec Dieu. Cette fête de mariage traduit aussi la profondeur du sacrement du mariage. Lorsque la fête de l’amour est célébrée par le sacrement du mariage, l’eau est transformée en vin, comme à Cana en Galilée et les époux reçoivent comme don de Dieu, la purification et la stabilité de leur amour. L’amour est merveilleux et fragile, mais dans le sacrement du mariage, Dieu fait le miracle de le rendre saint et stable, fidèle et fort pour défier le temps et les difficultés et pour le rendre fécond.
BAYALA Kila Yéawo Serge Apollinaire. (Niger)
Dimanche 26 janvier 2025 : (Lc 1,1-4 ; 4,14-21)
Le texte de ce dimanche est une péricope de l’évangile de Luc situé dans le nouveau testament, seconde partie de la Bible après l’ancien testament. Il est le 3ème évangile canonique et 3ème évangile synoptique avec celui de Marc et de Matthieu.
Notre péricope (Luc 1,1-4 ; 4,14-21) est composée de deux chapitres distincts : (Luc1,1-4) est précédée immédiatement de l’évangile de (Mc 16) qui parle de la résurrection du Christ et de son ascension suivie de (Lc1,5-80, Lc 2 ; Lc 3) où il est question des révélations sur la naissance et le début des œuvres de Jésus et de son cousin Jean-Baptiste, le précurseur d’une part et d’autre part de (Lc 4,14-21) précédée de (Lc 4, 1-13) qui nous parle du baptême de Jésus et sa tentation par l’esprit du mal au désert suivie de Lc 4,22-30 où Jésus n’est pas reçu par les siens.
Notre péricope est écrit par l’évangéliste Luc, Grec et médecin de formation, il est compagnon de Paul et originaire d’Antioche de Syrie. Il est également l’auteur du livre des Actes des apôtres.
L’évangile de Luc s’adresse en général à tous ceux qui aiment Dieu symbolisé par « l’excellent Théophile ». Mais son évangile a été écrit en langue grecque pour les non juifs convertis au christianisme n’ayant pas connaissance des Traditions et coutumes d’Israël. Nous pouvons titrer notre péricope comme suit : La Parole de Dieu, force transformatrice aujourd’hui. Ce titre souligne l’actualité de la Parole de Dieu et son pouvoir de transformer nos vies.
Quelle spiritualité vous pouvez dégager de ce texte pour nous, notre Famille, au travail, et dans notre monde ?
La spiritualité qui découle de cette péricope lucanienne est la puissance de la Parole de Dieu qui s’accomplit dans notre vie chaque jour.
La Parole, nourriture pour l’âme : Tout comme le corps a besoin de nourriture pour vivre, notre esprit a besoin de la Parole de Dieu pour grandir dans la foi.
La Parole, source de transformation : La Parole de Dieu a le pouvoir de transformer nos cœurs, nos pensées et nos actions, nous conformant à l’image de Christ.
La Parole, guide pour notre vie : La Bible est un guide sûr pour naviguer dans les complexités de la vie.

Accueillir la Parole de Dieu : Comme les auditeurs de Jésus à Nazareth, nous sommes invités à accueillir la Parole de Dieu avec foi et à la laisser transformer nos vies.
Vivre l’Évangile au quotidien : La Parole de Dieu nous appelle à être des témoins de l’amour de Dieu dans notre entourage, en particulier auprès des plus fragiles.
La puissance de l’Esprit : C’est sous l’onction de l’Esprit Saint que Jésus proclame la Bonne Nouvelle. L’Esprit donne à la Parole sa puissance et sa capacité à transformer les cœurs.
Engager une démarche de conversion personnelle : La rencontre avec la Parole de Dieu (en la Personne de Jésus-Christ) nous invite à un chemin de conversion continuelle, à renoncer à nos égoïsmes et à suivre Jésus de plus près.
Que retenir aujourd’hui de cette péricope ?
La Parole de Dieu est plus qu’un texte ancien ; c’est le Christ en Personne, elle est une lumière qui éclaire nos pas, une ancre pour nos vies dans un monde rempli de doutes et de troubles : « Ta parole est une lampe à mes pieds, une lumière sur mon sentier. » (Psaume 119,105). La Parole de Dieu est lumière et levier de transformation
Dans un contexte marqué par des défis tels que les crises économiques, les conflits sociaux, la Parole de Dieu reste une source de sagesse et de résilience. Par exemple : Face au chômage des jeunes, elle inspire la persévérance et l’innovation en rappelant que Dieu bénit le travail des mains (Psaume 90,17).
La Parole comme source d’espérance : même dans les moments les plus difficiles, la Parole de Dieu nous donne l’espérance et la force de persévérer.
Dans les familles divisées ou brisées, elle apporte réconciliation et guérison (Éphésiens 4,32 : « Pardonnez ».
Évangélisation numérique : Les nouvelles technologies offrent de nouvelles possibilités pour diffuser l’Évangile et créer des communautés de croyants.
Que faire ?
Prenons l’engagement de lire et méditer la Parole chaque jour : la Lectio Divina
Identifions une situation d’injustice ou de souffrance autour de nous et agissons pour y apporter un changement inspiré de l’Évangile.
KUNKE AFI ISABELLE épse NETCHENAWOE (Togo)

FORMATION SPIRITUELLE
Cette rubrique est un lieu de connaissance sur la prière, la méditation. Ici nous vous présentons pour ce mois deux réflexions : L’organisation de la vie spirituelle et les Psaumes.
Du désordre spirituel à l’organisation de la vie spirituelle
La vie spirituelle est un cheminement, et un parcours, c’est un style de vie. C’est une manière d’être quotidiennement avec le Christ à travers les actes que nous posons chaque jour.
La vie spirituelle n’est pas de l’anarchie. Elle a besoin d’être organisée. Israël avait un livre de prière appelé les psaumes qui sont organisés en fonction de la vie du peuple de Dieu. Jésus lui- même méditait les psaumes, en choisissant des moments et en fonction de l’organisation de la vie spirituelle de son peuple. L’histoire de l’Eglise, nous fait remarquer que la vie spirituelle, c’est de l’ordre.
Ainsi pour mieux vivre notre vie chrétienne, l’Eglise catholique nous offre des outils spirituels comme la Bible, les sacrements, les sacramentaux, la spiritualité mariale, le chemin de la croix, les saints, les Psaumes, la liturgie des heures, les retraites.
A partir de ces outils spirituels, l’Eglise nous propose des formes de prières : La prière silencieuse, la contemplation, la prière spontanée, la prière jaculatoire, la Lectio Divina, l’adoration, la prière à haute voix, la prière chantée.
Cependant, le constat est que beaucoup de chrétiens ne sont pas organisés dans leur vie spirituelle ; ils sont partout à la fois, ils utilisent tous les outils de façon anarchique, ils courent partout, de veillée de prière en veillée de prière, de jeûne en jeûne, de neuvaine en neuvaine, mais ils sont vides spirituellement. Le problème que rencontre nombre de chrétien aujourd’hui n’est pas le manque d’outils, de richesse spirituelle dans l’Eglise, mais comment sont utilisé ces outils ? Quels sont alors les dangers d’une vie spirituelle non organisée ? quelle est la dimension positive de l’organisation de la vie chrétienne ?
1-Les dangers d’une spiritualité non ordonnée
Sans organisation, on mène une vie de consommation spirituelle. Dès qu’on voit qu’il y a un nouveau groupe de prière, on le suit. Cette attitude fait qu’on est spirituellement submergé et inondé. Cela nous amène à errer spirituellement, à toujours chercher sans se situer. On perd la confiance en soi et même la foi est menacée et devient chancelante parce qu’à un moment donné on ne cherche plus Dieu mais les prières. L’individu est alors submergé, inondé de neuvaines, de programmes de veillées. A un moment donné, le croyant ne sait plus quelle prière il faut faire parce qu’il est paniqué, il n’est pas serein, il a perdu la confiance. La prière devient une simple formalité parce que lorsque le croyant est submergé, fatigué, inondé, ne sachant plus ce qu’il faut faire, il prie sans foi, sans engagement et sans conviction. Il prie par pure formalité pour avoir une conscience tranquille.
2-La dimension positive de l’organisation de la vie chrétienne
Organiser sa vie chrétienne, conduit le chrétien à équilibrer la vie familiale, la vie professionnelle et la vie spirituelle. C’est l’équilibre des trois piliers de l’existence qui grandit l’homme, qui épanouis et qui crée une sérénité.
- La vie familiale : La famille est une institution créée par Dieu lui-même. C’est l’ensemble des familles qui constitue l’humanité, la société. Être chrétien, c’est aussi prendre soin de son foyer, sa famille.
Or un fait aujourd’hui est de voir certains chrétiens abandonner leur famille biologique ou leur foyer pour passer tout leur temps dans des groupes de prière. Dans plusieurs groupes, les liens biologiques sont présentés comme étant les causes de leur échec, le lieu de la sorcellerie. Dès lors les membres ne jurent qu’au nom de cette nouvelle parenté à qui ils donnent tout leur bien matériel, leur énergie et leur dévouement.
- La vie professionnelle : Dans la Bible, la notion du travail apparaît dès la création. C’est Yahvé lui-même qui, après avoir créé l’homme et la femme, leur fait don du travail. C’est lui qui donne le pouvoir à l’homme de nommer toutes les créatures, de les organiser. C’est l’origine de l’esprit scientifique. Jésus lui-même a eu pour père adoptif un travailleur, Joseph. Saint Paul affirme que celui qui ne travaille pas ne doit pas manger. Par conséquent, le travail fait partie de l’être même de l’homme. Voilà pourquoi la paresse est un mal pernicieux, un péché.
Aujourd’hui, il existe des spiritualités qui poussent des chrétiens à négliger leur travail, à abandonner les bureaux et administrations pour des retraites, recollections, cénacles et autres rencontres de prière. Ces spiritualités sélectionnent des versets bibliques qui mettent la prière au-dessus de tout et encouragent à la paresse au nom de Dieu souvent sans le savoir. Le travail est vu comme un lieu satanique, lieu de contact avec les sectes ésotériques.
Que retenir ?
La vie chrétienne se vit dans la lucidité donc dans un esprit d’intégration et non dans l’exclusion. Elle inclut les autres piliers qui sont : la famille et la vie professionnelle. La vie spirituelle ne vient pas supplanter la famille et le travail mais crée un équilibre. Le chrétien qui a une vie spirituelle située, organisée a le temps de s’occuper de sa famille, il a le temps de travailler et le temps de prier et de s’occuper de lui-même. Mais lorsque la vie spirituelle n’est pas organisée cela crée des ruptures familiales, l’isolement familial, la négligence et la tricherie au niveau professionnel.
Chaque jour le chrétien doit organiser sa journée et sa semaine au niveau spirituel. Il doit respecter ce programme de manière rigoureuse et faire un bilan spirituel périodiquement.
TIONOU Jacques (Burkina Faso)
Les Psaumes : Comment les utiliser en 2025 ?
Cet article est une réflexion qui nous aide à comprendre les psaumes, pour faire un cheminement durant cette année avec le livre des psaumes.
La définition des psaumes
Les psaumes sont des prières chantées. Les psaumes sont des prières que le peuple adresse à Dieu. C’est une manière pour la communauté juive, Israël, de s’adresser à Dieu. On peut simplement dire que les psaumes constituent le lien entre Israël et son Dieu, c’est le lieu de rencontre entre Israël, peuple choisi, et Dieu. A travers les psaumes, on perçoit la vie de prière d’Israël, son expérience spirituelle, sa manière d’être et la communion permanente avec Dieu. Qu’ils soient priés en communauté ou de façon individuelle, les psaumes permettent de confier à Dieu nos peurs, nos angoisses, nos joies, nos louanges. Ces textes poétiques expriment les émotions et sentiments que chaque homme peut ressentir face aux événements de la vie. Le livre des psaumes a un pouvoir secret et sacré selon ces derniers. Découvrons les psaumes qui peuvent vous accompagner dans la joie comme dans la peine durant toute l’année 2025.
Quel est le rôle des Psaumes et comment les utiliser ?
On dénombre 150 psaumes, qui se regroupent en 3 grands genres littéraires. Chaque genre littéraire correspond à une tonalité et une intention particulière.
Les hymnes de louange : Ils exaltent les prodiges accomplis par Dieu dans la nature, spécialement son œuvre créatrice, et dans l’histoire, spécialement le salut accordé à son peuple (en cela, le psalmiste fait mémoire des hauts faits qui ont jalonné l’histoire d’Israël).
Ces psaumes de louange peuvent être classés ainsi :
- Hymnes : 8,19,29,33,92, 100,103, 104, 111,114,115,117,135,145,146,147,148,149,150
- Psaumes du règne de Yahvé : 47,93, 96 à 99
- Cantiques de Sion : 46, 48, 76, 84, 87,122
- Psaumes royaux : 2, 20, 21, 45, 72, 101, 110,132 ;
Les supplications, ou psaumes de souffrance, ou lamentations : A la différence des hymnes, les supplications ne chantent pas la gloire de Dieu mais s’adressent à lui. Elles sont des appels au secours ou des expressions de confiance et cherchent à émouvoir Dieu en lui dépeignant l’épreuve et les souffrances des suppliants. Il y a par exemple des psaumes de confessions de péchés comme le Psaume 51 où David avoue sa faute. Parfois, le psaume de demande n’est qu’un long appel confiant, comme dans le Psaume 23.
Les actions de grâces : Les psaumes d’actions de grâce sont peu nombreux. Ils correspondent à des remerciements adressés à Dieu. Le peuple rend grâce par exemple pour la délivrance d’un péril, pour l’abondance des récoltes, pour les bienfaits accordés au roi. Le plus souvent, ce sont des prières individuelles : elles sont l’expression de particuliers en direction de Dieu, en remerciement de la promesse tenue par exemple. Actions de grâce ou prières de reconnaissance : 9-10, 18, 30, 32, 65 à 68, 116, 118, 124, 136, 138.
Les Psaumes et l’Eglise
Pour la sanctification du temps, du travail et de l’homme, l’Église a organisé la prière des psaumes en liturgie des heures avec le livre de prière appelé, le Bréviaire. Longtemps considérée comme la prière du prêtre, depuis le concile Vatican II, avec la réforme liturgique, la liturgie des heures est définie aujourd’hui comme la prière du chrétien. Aujourd’hui, la liturgie des heures est devenue l’espace par lequel les fidèles du Christ, pasteurs et laïcs se sanctifient, sanctifient leur travail, sanctifient le temps et louent le Dieu trinitaire. L’Église a structuré le temps de prière, le quotidien du chrétien à travers des grands moments appelés heures canoniales : Vêpres (le soir), Complies (avant de dormir), Vigile (Minuit), Matines ( vers 4 heures du matin) Office des lectures (avant les laudes), Laudes (à l’aurore), None (neuvième heure du jour, 15h), Milieu du jour (midi), Sexte (sixième heure) et Tierce (troisième heure, vers 9h) (Vous pouvez trouver les différents psaumes de ces moments de prière sur le site de AELF : liturgie des heures et office des lectures).
Notons que ces moments ont été imposés par les prêtres et aussi par les moines et trouvent leur origine dans l’organisation du temps avant l’avènement des industries, du travail moderne, donc avant la révolution industrielle. Il y a eu des modifications et adaptations en fonction de l’évolution et des contextes. Il y a des moments conservés et d’autres abandonnés en fonction des monastères, couvents et séminaires.
En organisant la méditation des psaumes à travers ces moments de prière, l’Église met à la disposition des chrétiens les psaumes pour les aider à prier chaque jour. Grâce à la méditation des psaumes dans la liturgie des heures, l’Église répond à l’invitation du Christ : « Veiller ». Prier chaque jour, c’est veiller chaque jour, c’est mourir chaque jour et ressusciter avec le Christ. Comme l’affirme le théologien louvaniste Arnaud Join-Lambert, grâce à la liturgie des heures, le chrétien vit chaque jour le mystère pascal parce que par les chants des psaumes et les méditations des textes, le chrétien s’offre en sacrifice. De même, dans la liturgie des heures, le chrétien offre ses activités à Dieu, ses projets, sa journée et sa vie. Il reste dans la dynamique de la prière, dans la dynamique du cheminement avec et à la rencontre de Dieu.
Que retenir ?
Comme nous l’avons vu, les 150 psaumes correspondent à des événements et à des états d’âme différents. Quelle que soit la situation que l’on traverse, il y a toujours un psaume pour nous accompagner. Les psaumes nous accompagnent tout au long de la journée. Nous pouvons en lire le soir, avant de dormir, ou le matin pour confier la journée au Seigneur. En priant chaque jour les psaumes, le chrétien offre sa vie et son quotidien à Dieu, il devient lui-même offrande. Le chrétien, par les psaumes, co-chemine, marche, non pas comme un être solitaire, mais il est avec le Christ, qui le rejoint comme les disciples d’Emmaüs et fait chemin avec lui en chantant les psaumes. Il ne faut donc plus avoir peur des psaumes. Il faut être heureux de reprendre avec foi et amour, les prières utilisées par le Christ, Marie, les apôtres et les premiers chrétiens eux- mêmes pour louer Dieu le Père qui est aux cieux
Holonou Yaovi Jules (Côte d’Ivoire)
AGENDA EFTL
- Solidarité
L’EFTL a participé au Dîner de soutien aux œuvres de solidarité du Père Djadji qui aura lieu le 11 janvier 2025 à Abidjan. Le Père Djadji construit un Centre de formation, d’éducation et d’apprentissage à Yaobou qui deviendra le siège de l’EFTL. Ce Centre sera constitué d’une école secondaire, d’un foyer, une grotte mariale, une bibliothèque moderne et la Radio Théologique EFTL.
NB : Tous ceux qui veulent faire un don peuvent le faire à travers les données suivantes :
- Bonne Action pour le Carême 2025
L’EFTL organise chaque année une Bonne Action durant le temps de Carême qui permet de faire un don dans un pays où vivent nos étudiants. En 2023 nous avons posé un geste de solidarité dans un séminaire au Burkina Faso ; en 2024 nous avons soutenu des religieuses au Tchad. Cette année 2025, notre choix s’est porté sur Haïti. En relation avec les étudiants de ce pays nous allons aider une paroisse dans ses actions de charité.

PRIERE :
Nous invitons chaque étudiant de l’EFTL à méditer 3 dizaines de chapelet pour la santé de tous les étudiants de l’EFTL
Nécrologie
1-Prions pour le repos d’Elisabeth Kengnemi née Kougoum décédée le 9 décembre 2024 mère d’une étudiante de l’EFTL au Cameroun
2-Prions pour le repos de Kanzié Marie Jeanne décédée le 13 novembre, mère d’un étudiant de l’EFTL au Burkina Faso
Nb : L’EFTL exprime son soutien et sa communion à ses étudiants. Chaque étudiant est invité à méditer une dizaine de chapelet pour les parents des étudiants qui ont fait leur Pâque pour le ciel.
ACTIVITES EFTL
Cette année, le Père Djadji reprend les rencontres des étudiants. C’est pourquoi plusieurs rencontres seront organisées :
Weekend théologique avec les étudiants EFTL en Europe
Tous les étudiants vivant en Europe sont conviés à une rencontre :
Date : 20-22 Juin 2025
Lieu : Waterloo en Belgique
Vous aurez les détails de cette rencontre par le secrétariat
Vacances théologiques :
Date : Du 22 au 24 Septembre
Lieu : A Yaobou en Côte d’Ivoire
C’est une retraite théologique qui rassemble tous les étudiants de l’EFTL qui peuvent participer. Nous avons déjà organisé trois rencontres.

Père Marius Hervé N’guessan Djadji
Curé des Paroisses Saint François d’Assise et Saint Paul
Rue de l’église, 23
1410 Waterloo
32 492 10 07 11
institutheo@gmail.com