Pourquoi les clercs doivent être prudents et sereins ?

  1. Tout d’abord, nous sommes devant un texte non dogmatique, qui reste discutable puisque le texte est pastoral. Donc c’est un texte dont le statut n’est pas contraignant de facto. Les conférences épiscopales donneront l’orientation à suivre.
    Les discussions restent ouvertes et chacun peut donner son avis. Ici, nous ne sommes pas dans une déclaration dogmatique où le Pape use de son infaillibilité, nous ne sommes pas ici dans une Exhortation apostolique, il ne s’agit pas d’une encyclique.
  2. Nous avons en charge d’âmes. Nous sommes en contact avec le peuple de Dieu qui peut facilement nous suivre dans nos décisions. Car les fidèles laïcs se reconnaissent dans leurs pasteurs locaux. Souvent, les fidèles laïcs suivent simplement leurs pasteurs locaux. C’est pourquoi il faut créer des canaux de discussions au niveau paroissial en n’oubliant pas que nous sommes les pasteurs.
  3. Quand les fidèles laïcs que nous accompagnons se posent des questions, notre rôle, c’est de les aider, de les orienter dans le sens de l’Église, c’est-à-dire échanger, écouter les avis, même les plus durs. Après cela, apporter des orientations ensemble dans le respect de l’Église.
  4. Que nos positions libres n’entraînent pas le désordre, parce que nous ne pourrons pas rattraper l’ordre perdu, puisque tous les fidèles n’ont pas les mêmes forces dans la foi. Il y a des forts et des fragiles. Il faut savoir faire la différence entre l’opinion personnelle et l’esprit de l’Église. Le pasteur enseigne ce que dit l’Église.
  5. Beaucoup de fidèles, par manque de formation, ne savent même pas que la discipline, le Credo, la liturgie, tout ce qu’ils ont aujourd’hui, découle de crises énormes dans l’Église. Beaucoup font donc l’expérience d’une petite crise qui peut être grande, si les pasteurs ne leur parlent pas. Car les schismes quand chaque pasteur crée son clan.
  6. Pendant les funérailles de la fille, ce n’est pas parce que le Papa de la défunte n’a pas mal qu’il calme son épouse et ses autres enfants. Il faut toujours un qui porte les douleurs tout en consolant les autres.

NB : Loin de moi l’idée de donner des leçons. Nous sommes tous forts et fragiles. C’est pourquoi, avec le Rosaire, regardons toujours l’Emmanuel.

Père Djadji

Bon temps de l’Avent