À l’école du Saint-Esprit (5) : La clé du Saint-Esprit. Comment faire du Saint-Esprit un Coach à partir de la doctrine de l’Église ?

À partir des quatre méditations sur l’Esprit saint, nous invitons chaque chrétien à revenir à la doctrine de l’Église au sujet de l’Esprit saint. L’Église nous invite à invoquer chaque jour le Paraclet divin, l’Esprit Saint, pour nous guider et nous orienter dans la pratique de ses fruits et aussi à utiliser nos charismes au service de l’Église et des autres.

Le chrétien est fort et serein lorsqu’il sait vivre avec l’Esprit. Avoir comme compagnon l’Esprit Saint est une grâce que nous fait Dieu le Père par le Christ. Le chrétien doit toujours être serein parce qu’il a le Saint-Esprit.

Au bureau, en voyage, avant le travail, avant de dormir, avant les décisions importantes, avant des rencontres, en famille, il doit toujours dire une seule phrase : “Viens Seigneur Esprit saint”. La prière du Veni Creator doit être récitée chaque jour par le chrétien. Il doit partout avoir cette prière antique avec lui. On ne nous demande pas de rabâcher, de dire trop de choses dans les invocations de l’Esprit. Il faut dire “Viens Esprit Créateur”.

Aujourd’hui l’Esprit saint n’est plus considéré comme ce Dieu qui est avec nous chaque jour. Le démon pousse les chrétiens à réduire le saint Esprit à une simple force qu’on invoque pendant les veillées pour des visions, des exorcismes et des guérisons ou à neuf jours de la Pentecôte.
L’Esprit saint est devenu simplement l’Esprit des spectacles. Et le démon est heureux, car il a su désorienter les chrétiens dans leur relation avec le Saint-Esprit. Le démon ne veut pas que les chrétiens vivent quotidiennement avec l’Esprit Saint parce qu’ils seront toujours victorieux. La différence entre les chrétiens et les sectes ésotériques est que les chrétiens sont guidés par un Esprit qui est Dieu alors que ces derniers sont conduits par des forces, des esprits. C’est aussi le cas des sorciers et dans nos traditions.
Les chrétiens sont les seuls à avoir pour Esprit : Dieu. Malheureusement, les chrétiens sont les premiers à être vaincus sur le terrain du travail, ils sont les premiers sans emplois, les premiers qui pleurnichent dans les foyers. Les premiers angoissés, les plus peureux dans le contact avec les autres, les premiers à se barricader. Car toujours battus, les mêmes qui sont enfermés dans les maisons inachevées pour les cénacles et qui ont abandonné leurs familles et travail. Les mêmes qui sont intercesseurs universels, les mêmes qui communiquent chaque seconde avec le Saint-Esprit, sont les mêmes qui paniquent quand ils voient leur grand-père, sont les mêmes qui sont intimidés par leurs collègues des sectes ésotériques.

Alors que dans la Bible, le critère par lequel on définit la puissance du Saint-Esprit, sa présence se situe au niveau de l’attitude des apôtres. À la passion du Christ, certains fuient, Judas renie, Pierre trahit. Après la mort du Christ, ils sont enfermés. Mais une fois qu’ils reçoivent le Saint-Esprit, ils dérangent tout sur leur passage. Pierre qui ne pouvait pas parler devant la petite Amra de Yaobou autour du feu, c’est lui qui affronte désormais les autorités juives. Avec l’Esprit Saint, les apôtres renversent les pouvoirs démoniaques, les pouvoirs politiques qui sont contre le Christ. Ils font tomber Neron, ils affrontent les persécuteurs, ils convertissent Constantin et Clovis. Le monde païen devient chrétien. Ils étaient 120 au départ. Alors qu’aujourd’hui, nous avons l’Esprit, nous parlons des langues angéliques, nous prophétisons, nous lisons dans la pensée des autres, nous tombons en transe. L’Esprit nous indique les hommes ou femmes à épouser, mais nous sommes incapables d’affronter le monde politique en disant la vérité, nous sommes incapables de dire non au mal dans les foyers, incapables de faire peur aux sorciers. L’Esprit est-il vraiment là ?
Oui, l’Esprit est là, il est vraiment là. Mais est-ce que c’est lui qui agit en nous ou ce sont nos imaginations et démangeaisons psychologiques qui ont remplacé le Saint-Esprit ? Est-ce que nous ne confondons pas l’action des esprits et celle du Saint-Esprit Esprit ?

Les chrétiens vivent ces situations, car ils n’ont pas encore trouvé la clé de la relation avec le Saint-Esprit. Cette clé est simple, avoir une relation quotidienne avec le Saint-Esprit, en l’invoquant chaque matin par la prière du Veni Creator et en essayant de pratiquer les fruits de l’Esprit, c’est-à-dire, faire du Saint-Esprit notre Coach. N’attendez pas un gourou qui invoquera l’Esprit sur vous. Enfin, éloignons-nous des œuvres de la chair et des ténèbres, pour que le Saint-Esprit agisse en nous.

Après toutes les invocations de l’Esprit, posons-nous la question : sommes-nous vraiment convertis ?
Parce que la plus grande œuvre du Saint-Esprit, c’est la conversion. Celui qui est réellement converti fait une expérience véritable avec le Christ. C’est à partir de la conversion que nous recevons tout. Passons donc du mystérieux au mystère, dans nos relations avec le Saint-Esprit. L’Esprit n’est pas dans le mystérieux, ce sont les esprits qui sont dans le mystérieux. Faisons vraiment du Saint-Esprit notre Dieu. N’offensons pas le Saint-Esprit en lui attribuant tout : << Tu prononceras le nom de Dieu avec respect >>. Est-ce que les chrétiens d’aujourd’hui prononcent le nom du Saint-Esprit avec respect ?

Observons simplement ce qui se fait au nom du Saint-Esprit et nous verrons qu’il y a beaucoup de péchés contre le Saint-Esprit. Évangélisons notre pneumatologie, évangélisons nos groupes, communautés et confessions dites charismatiques pour passer de l’Esprit slogan, bruité à l’Esprit pratiqué pour que le Saint-Esprit soit un véritable Coach.

Quelle grâce d’avoir Dieu comme Coach ? Évitons que des adorateurs des esprits introduisent dans les groupes dits charismatiques leurs pratiques démoniaques en se déguisant en voyants, intercesseurs. Évitons que le nom du Saint-Esprit devienne un produit pour un marketing spirituel parce que le nom du Saint-Esprit permet de s’enrichir illicitement et ouvre des portes.

Ne soyons pas des Pneumatomaques déguisés. Ils ont été condamnés en l’an 381. C’est à cause d’eux que l’Église a introduit dans le Credo de Nicée Constantinople cette parole : <>.

Ainsi résumé l’enseignement de l’Église catholique sur le Saint-Esprit. Que celui qui a des oreilles entendent ce que dit le Saint-Esprit.

Et le Fils Des lianes de Yaobou passa son chemin.

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Père Marius Hervé Djadji
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